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Le
débat des Chefs
J'ai regardé, mais seulement en parti et je m'en excuse,
le débat des Chefs, forcé par les autres membres
de ma famille à jouer de la télécommande
et à zapper tellement la chorégraphie tragi-comique
était du réchauffé… Ce que j'ai vu et
entendu ne m'a guère comblé de joie. Je suis resté
sur mon appétit et la farce politique n'a jamais levé
! J'avais tellement hâte de voir nos trois protagonistes,
Grand-Papa, Ti-Gus et Ti-Mousse croiser le fer et animer le débat
: déception! Nous n'avons eu droit qu'à de piètres
lectures de textes écrits en grosses majuscules; Grand-Papa
a joué fessier et n'a pas utilisé ses As
et son Jocker, Ti-Gus s'est crêpé le chignon
une ou deux fois et a sorti la redoutable arme du séparatisme
pour faire peur au peuple, et Ti-Mousse avait l'air très
reconnaissant d'avoir été invité au débat
avec les autres Chefs… Je ne sais pas qui a décidé
du format, mais nous avions l'impression d'assister à une
répétition dont les farceurs ne connaissaient pas
encore bien leur texte; une espagnole, comme ils disent dans le
milieu de la comédie théâtrale. Pourtant,
tous connaissaient sur le bout des doigts ce dont ils devaient
parler, car nous n'avons eu droit qu'aux même platitudes
que lors des premières semaines de la campagne. Rien de
neuf… À peine une citation de Jacques Parizeau sur
le soi disant vote ethnique et l'argent des fédés
pour égayer la soirée ! Pas de débat sur
le fonds, seulement des paroles en l'air… Comme d'habitude
! Vivement le Bloc-Pot et les tiers partis!…
Jamais les chefs ne nous ont regardé dans les yeux, tellement
occupés qu'ils étaient à nous lire artificiellement
leurs lignes et à faire des écarts de langage. Jamais
ils n'ont été en mesure de rejoindre leur auditoire
qui, je le crois, à fui en vitesse leur petite farce en
trois actes… Vite ! Belle-maman, appelle-nous et sauve-nous
du débat ! Mais hélas! Le téléphone
n'a pas sonné…
Ce débat des Chefs était pourtant une comédie
de boulevard qui était sensée convaincre les indécis
? La question à se poser est la suivante : C'est quoi un
indécis ?
Le Petit Robert,
nous donne sa définition du mot indécis, juste après
indécent et indéchiffrable : 'non
jugé', du bas latin indecisus 'non tranché',
qui n'est pas décidé, avec des termes de même
famille comme douteux, flottant, confus, flou, vacillant et désorienté…
Ce que la majorité des québécois ont éprouvé
lors de ces 110 minutes de calvaire insoutenable; le chemin de
croix des âmes indécises!
Pour ma part, je conçois difficilement qu'il y ait des
indécis, des vire-capots de la dernière minute qui
se laisseraient courtiser par les diseurs de bonne aventure aux
promesses électorales en faïence, les choix s'offrant
à nous étant tellement bien campés et différents
les uns des autres; le PQ
le votre francophone nationaliste souverainiste, le PLQ
la majorité du vote anglophone, allophone, et quelques
francophones radicalement fédéralistes, l'ADQ
le vote Canadien mélangé très à
droite de ceux qui détestent le PLQ et le PQ… Et le
Bloc-Pot
pour ceux qui veulent mettre du bon tabac dans leur tabatière!
Peut-être que si l'on avait invité le Bloc-Pot au
débat des Chefs, on aurait pu mettre un peu de fun
sur la tribune! Les Chefs auraient pu relaxer un peu avant le
débat en prenant une puff, mais sans jamais inhaler
naturellement, et ils auraient été en mesure de
jeter les stupides textes qu'ils tenaient dans leurs mains pour
les troquer pour des feuilles de cannabis prêtes à
rouler… Là, au moins, on aurait eu droit à
des flamèches et de véritables échanges !
Si vous êtes toujours indécis, pourquoi ne pas voter
pour le Bloc-Pot ? Ça vous éclaircira les idées
!
In marijuanna veritas !
Par
Alain
Bellemare
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